
Le burn-out est un fléau qui touche de plus en plus de salariés et nuit à la santé des entreprises. Mais malgré le nombre croissant de cas enregistrés, il n’est toujours pas reconnu comme maladie professionnelle. Cela pourrait très bientôt changer, notamment grâce à la création d’une mission d’information…
Une demande de reconnaissance… épuisante
Le syndrome d’épuisement professionnel ou burn-out concerne des dizaines, voire des centaines de milliers de personnes. Problème : il n’existe aujourd’hui aucune étude épidémiologique sur le sujet. Avec la création d’une mission parlementaire, les pouvoirs publics semblent enfin conscients de la nocivité de cette pathologie.
Oui, le volontarisme est de mise pour affronter ce mal, mais nous sommes encore loin d’une « gestion performante » du burn-out.
Selon Gérard Sebaoun, député du Val-d’Oise et rapporteur de la mission d’information à propos du syndrome d’épuisement professionnel, « les réponses qui ont été données jusqu’à aujourd’hui à cette réalité sont à minima insuffisantes, voire inadéquates ».
Pour faire évoluer les mentalités, venir en aide aux personnes touchées, mettre en place les solutions pour prévenir et soigner le burn-out, sa reconnaissance « légale » en tant que maladie professionnelle est impérative. Si ce syndrome reste à l’état de « sous-maladie professionnelle », rien ne sera réglé et les choses empireront. D’où la présentation en février 2017 de 27 propositions devant la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale.
À la recherche du « juste taux » d’incapacité
Si le burn-out met autant de temps à faire son apparition dans ce fameux tableau des maladies professionnelles, c’est en grande partie à cause de la difficulté de statuer sur l’origine et l’impact de la maladie.
Aujourd’hui, c’est le règne du « cas par cas ». Et seuls les comités régionaux de reconnaissance des maladies professionnelles sont compétents pour décider.
Mais décider sur quelles bases ? La subjectivité est de mise puisqu’un seuil de 25 % de taux d’incapacité permanente est requis pour « faire jouer » le burn-out comme « maladie professionnelle apparentée ». D’où un nombre ridicule de cas reconnus, soit environ 500 par an !
Après audition d’une centaine de personnes, la mission propose un abaissement à 10 % de ce taux et demande une hausse du financement des comités pour gérer l’augmentation des dossiers qui en découlerait. En outre, Yves Censi, Président de la mission, a prévenu qu’il « sera très important d’être précis » et « ne pas tomber dans les confusions » avec d’autres pathologies : surmenage, anxiété, dépression, etc.
Et parce que « burn-out » rime très souvent avec « déni » au sein du monde du travail, les députés impliqués dans cette mission d’information souhaitent rendre obligatoire, dans toutes les entreprises, la prévention des risques psychosociaux. Ils proposent également que les managers suivent des stages au sein de leurs équipes afin de comprendre et évaluer les conditions de travail, dans le but de mieux aborder et anticiper les situations de burn-out.
Le combat des salariés touchés par le burn-out n’est pas gagné. Mais sa reconnaissance comme maladie professionnelle serait un pas décisif. Mon Guide Protection Sociale vous tiendra informé de l’évolution de ce dossier crucial pour les salariés, les entreprises et pour l’économie en général.
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