
Le travail peut ronger. Jusqu’à craquer. C’est le syndrome du burn-out, auquel les dirigeants comme les salariés sont exposés. Apprenez à mieux connaître et appréhender ce mal contemporain…
Qu’est-ce que le burn-out ?
Aussi appelé « syndrome d’épuisement professionnel », le burn-out toucherait en tout 10% des travailleurs.
Les causes ? Le stress et la surcharge de travail ou la perception d’un travail vécu comme trop dur, trop exigeant.
Les effets ? Une véritable « explosion » (burn-out = carbonisé) pouvant entraîner une forte dépression, mais aussi des conséquences physiques non négligeables.
Certaines personnes sont particulièrement exposées, notamment les travailleurs exerçant des activités à fortes sollicitations mentales et affectives, mais aussi les salariés confrontés à des objectifs difficiles, voire impossibles à atteindre ou plaçant d’eux-mêmes la barre trop haut, ou encore des salariés en conflit avec leur hiérarchie ou d’autres collaborateurs.
Les « workaholic » (drogués au travail) sont une « cible » privilégiée de cet insidieux syndrome. Se réfugiant dans leur travail, ils en oublient leur vie, travaillent soir et week-end… jusqu’à ne plus avoir de vie du tout, incapables d’effectuer la moindre activité personnelle ou professionnelle.
Quels sont les symptômes du burn-out ?
S’il existe des personnes plus exposées au burn-out professionnel, il n’en reste pas moins que tout le monde peut être exposé à ce mal contemporain. Alors, des symptômes apparaissent :
• la fatigue,
• les douleurs généralisées,
• les douleurs diffuses : lombalgies, tendinites au coude ou à l’épaule, cervicalgies…
• les problèmes dermatologiques : psoriasis, allergies, démangeaisons,
• le manque d’attention,
• l’insomnie,
• l’irritabilité,
• le manque de motivation pour se lever le matin,
• les idées noires,
• le découragement,
• la tristesse,
• les troubles de la concentration,
• les pertes de mémoire,
• etc.
En réalité, on peut comparer le burn-out à une surchauffe du cerveau : trop sollicité, trop perturbé, il « bugge », comme un ordinateur ayant trop longtemps fonctionné ! Ainsi, après la perte de motivation vient la rumination, puis la désillusion et enfin la résignation. Parfois, les salariés abandonnent leur poste en désespoir de cause. D’autres se croient malades, mentalement, ce qui n’est pas le cas, le burn-out professionnel n’étant pas considéré comme une maladie mentale ou un trouble mental par le corps médical.
Les traitements du burn-out
L’arrêt de travail est impératif, et ce, jusqu’à guérison totale de la personne concernée. Car les cas de rechute sont fréquents… Le repos est la clé de la guérison du burn-out. Il agit comme l’eau sur le feu et apaise le mal.
Dans tous les cas, une psychothérapie, assurée par un psychologue et un psychologue du travail en entreprise. Les anxiolytiques et antidépresseurs peuvent aussi aider à « passer le cap ».
Le burn-out est un phénomène en perpétuelle évolution depuis plus de 40 ans. Aussi, en tant que chef d’entreprise, vous avez le devoir de repérer les signes avant-coureurs du syndrome d’épuisement professionnel chez les salariés… mais aussi chez vous. En effet, en tant que dirigeant, vous êtes fortement exposé aux responsabilités, aux sollicitations internes et externes, à la pression, aux challenges toujours plus importants… et donc une « cible » privilégiée du burn-out professionnel.
Alors, prenez soin de vous et de vos collaborateurs pour que travail ne rime pas avec mal-être, mais soit toujours source d’épanouissement.
INFOS +
Vous trouverez sur Internet de nombreux articles consacrés au burn-out. Nous vous conseillons également la lecture de deux livres de référence :
– Burn-out : le détecter et le prévenir par Catherine Vasey, psychologue spécialisée dans ce syndrome, aux éditions Jouvence.
– Burn-out, quand le travail rend malade par le Docteur François Baumann aux éditions Josette Lyon.
Par Delphine Leduc