En 2030, on comptera en France 15 millions de personnes de plus de 60 ans et la population des plus de 75 ans aura doublé, se situant aux environs de 12 millions d’individus. Résultat : une dépendance en hausse et des salariés de plus en plus confrontés aux contraintes de l’aide des proches. Dans ce contexte, l’entreprise a son rôle à jouer… mais son apport est encore largement insuffisant.
Quand la dépendance est source de détresse personnelle et professionnelle…
Les personnes responsables de la prise en charge tout ou partie de la dépendance d’un parent sont confrontées à de lourdes tâches en dehors de leur travail.
Cela peut alors entraîner des conséquences dramatiques pour les intéressés et fâcheuses pour votre entreprise : baisse de productivité, désinvestissement professionnel, stress et absentéisme fréquent.
L’Etude du Haut Conseil de la Famille démontre bien que le monde de l’entreprise est particulièrement exposé à ces situations et que les « dégâts » sont conséquents :
- 1 salarié sur 3 est concerné par la dépendance à titre personnel ou en tant qu’aidant,
- 20% des salariés de plus de 40 ans aident une personne dépendante,
- 77% des aidants familiaux exerçant une activité ont dû modifier leurs horaires de travail,
- 48% des aidants familiaux indiquent être atteints d’une maladie chronique, 29% sont anxieux, stressés ou surmenés, 25% ressentent une grande fatigue morale.
Oui, concilier soutien à un proche et travail est une vraie sinécure et à un moment, le salarié peut atteindre un point de rupture.
Malheureusement, parmi les 1,3 million de Français touchés par la perte d’autonomie, une infime partie dispose d’une couverture autonomie. Les autres doivent se débrouiller seuls ou compter sur leurs proches…
Mais que fait l’entreprise ?
À vrai dire, pas grand-chose… et avec les perspectives d’augmentation des situations de dépendance, c’est à un véritable tsunami que l’on peut s’attendre dans les prochaines années si les entreprises ne prennent pas le problème en main !
Certes, le don de RTT entre salariés destiné aux parents aidants et abondé par l’entreprise est une avancée, de même que les congés accordés aux salariés accompagnant un proche en fin de vie. Mais ce n’est pas assez.
Le problème de la dépendance est méconnu par la plupart des dirigeants et mis à part au sein de rares grandes entreprises, il n’existe pas de couverture du risque dépendance du salarié et de son entourage. C’est pour 90% des sociétés un problème de coût. Mais cette inaction est aussi le résultat d’un véritable aveuglement, les entreprises prétextant un manque d’intérêt des salariés pour ce type de solution.
Pourtant, nous serons tous, un jour, de près ou de loin concernés par la dépendance. D’où la nécessité d’anticiper ces situations, d’organiser la prise en charge financière et l’accompagnement du salarié à travers le développement de l’assurance privée.
Oui, la dépendance doit désormais être au cœur de la stratégie de protection sociale et de politique RH du monde de l’entreprise. Place à la pédagogie pour évoquer les dangers liés au
« 5e risque », à la valorisation des bénéfices des couvertures prévoyance et à la mise en place de solutions adaptées !
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