
Selon l’Observatoire sociétal des cancers, sur près de 390 000 cancers diagnostiqués chaque année, 65 % des cas concernent les plus de 65 ans et 30 % exercent une activité professionnelle. Un homme sur trois et près d’une femme sur deux doit ainsi concilier soins médicaux et travail. À cela s’ajoutent de nombreux obstacles dans le cadre du retour à la vie professionnelle après la maladie. D’où un besoin primordial d’accompagnement et de mesures à l’échelle nationale.
Oui, un ostracisme existe !
Près de 50 % des patients se disent fatigués même après les guérisons et perçoivent les effets secondaires de leur traitement une fois retournés au travail. Si ces désagréments peuvent paraître normaux, ils s’ajoutent à des insuffisances criantes au niveau de l’accompagnement la réinsertion des malades dans la vie active.
Par exemple, le temps partiel thérapeutique en 2007 était censé résoudre une partie de ces problèmes. Près d’un malade sur trois en a profité… mais de nombreuses entreprises refusent de mettre en place ce dispositif ! Pourquoi ? Parce qu’elles trouvent les démarches trop compliquées ou parce qu’elles ont tout simplement remplacé les salariés malades. Aberrant ! Quant à l’aménagement de poste, seuls 6 % des salariés en ont bénéficié. Chez les travailleurs non salariés, le choix ne se pose pas : ils sont obligés de continuer à travailler.
Pour le retour à l’emploi, la situation est encore plus dramatique : près de 13 % des salariés se sont vus proposer un poste moins important que leur emploi d’origine après la maladie !
Oui il y a discrimination !
Ces situations engendrent également des cas de placardisations… et une personne sur trois quitte son emploi dans les deux ans après avoir été diagnostiquée pour son cancer !
Il existe une autre aberration : 30 % des chômeurs touchés par un cancer trouvent un poste dans les 2 ans, contre 43 % pour les salariés n’ayant pas été confrontés à la maladie. De quel droit ? Pour quelle raison ? Aucune.
Le Plan Cancer 2014-2019 : priorité au retour à la vie active !
Constitué de 17 objectifs déclinés en actions opérationnelles, le Plan Cancer 2014-2019 mis en place par le Ministère des Affaires Sociales et de la Santé revêt 4 grandes ambitions :
- Augmenter le nombre de guérisons.
- Préserver la continuité et la qualité de vie.
- Investir dans la prévention et la recherche.
- Optimiser le pilotage et les organisations.
Parmi ces orientations, l’objectif numéro 9 vise à « Diminuer l’impact du cancer sur la vie professionnelle ». Dans ce contexte, l’une des priorités est le maintien et l’optimisation du retour à l’emploi.
Cela passe par 4 actions majeures :
- Parfaire l’offre de solutions adaptées à chaque situation personnelle des personnes atteintes de cancer : réflexions sur l’aménagement du temps de travail, accompagnement social tenant compte de l’état de santé, mise en place de nouveaux droits à la formation professionnelle…
- Responsabiliser l’entreprise dans toutes ses composantes sur l’objectif de maintien dans l’emploi ou la réinsertion professionnelle : rencontres avec les représentants des entreprises pour évaluer les contraintes liées à la réinsertion des salariés atteints de cancer, mise à disposition d’informations pour les responsables d’entreprises, diffusion des bonnes pratiques sur le maintien des salariés atteints de maladies chroniques dans les entreprises…
- Progresser dans la coordination territoriale des différents acteurs qui interviennent pour le maintien dans l’emploi ou son accès : état des lieux, maintien dans l’emploi et la réinsertion professionnelle des personnes vulnérables, liaisons entre les acteurs compétents sur la santé au travail et la santé publique, mais aussi les médecins compétents…
- Valoriser le travail réalisé sur le maintien dans l’emploi pour le faire connaitre et le développer : il s’agit là principalement d’assises nationales dédiées à l’emploi des personnes courant un risque de désinsertion professionnelle en raison de leur santé, dont deux se sont déjà tenues en 2015 et 2016.
D’autres démarches entrent également dans le cadre de cet « objectif 9 », notamment la volonté « d’atténuer les conséquences économiques des cancers ». Diverses mesures ont ainsi été décidées pour permettre notamment un meilleur accès aux revenus de remplacement en cas d’arrêt maladie.
Ces initiatives de l’État se conjuguent avec l’apparition d’acteurs externes à l’entreprise, experts délégués par les compagnies d’assurances ou consultants aidés de médecins et psychologues, afin de proposer des « parcours » personnalisés de réinsertion des anciens malades. Ils ont également pour mission d’informer et de former les ressources humaines, les dirigeants et les managers souvent totalement déconnectés de la réalité du cancer et méconnaissant, de ce fait, le chemin à emprunter pour réinsérer ses victimes.
La route est encore longue pour mettre fin à cette discrimination dont sont victimes les salariés atteints de cancers. Mais la volonté est là. Cependant, pour les indépendants, le problème de la perte de revenus reste entier et c’est, pour des milliers de personnes, une situation synonyme de grande précarité. L’État doit réagir !
Mes Solutions Mercer
La priorité des priorités est le retour à l’emploi dans les meilleures conditions pour les anciens malades du cancer. En tant que dirigeant, la bonne prise en charge des pathologies est une première étape. Les formules proposées par Mes Solutions Mercer en matière de complémentaire santé et notamment Solution Entreprise Santé constituent un premier pas vers une sérénité retrouvée, à travers un équilibre financier préservé.
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