Santé mentale en entreprise : des souffrances, un coût et un tabou…

baromètre Santé Mentale et Emploi

Dépression, anxiété, burn-out, troubles bipolaires… Depuis la fin du siècle passé, les maladies psychologiques professionnelles explosent. Mais le mal est encore sous-estimé et la fragilité mentale des salariés souvent occultée au sein de l’entreprise. Clubhouse France, en partenariat avec l’institut Randstad, a lancé le 1er baromètre Santé Mentale et Emploi réalisé par l’Institut Chrysippe. Les résultats sont éloquents…

Un constat inquiétant

Ce 1er baromètre vise à favoriser la prise de conscience des troubles psychologiques dans l’entreprise. Nous sommes en 2017 et l’inertie semble toujours de mise. Les 672 répondants constituant un échantillonnage représentatif de la population française âgée de 18 et plus ont été interrogés sur leur expérience des troubles psychiques et sur les représentations de ces troubles au travail.

Les principaux résultats de l’étude* témoignent d’une souffrance, mais aussi d’un accompagnement déficient de leur hiérarchie :

  • 40 % des répondants pensent que leur entreprise prend en compte la santé mentale de ses collaborateurs,
  • 80 % des répondants pensent que les problèmes de santé mentale doivent être gérés par l’entreprise,
  • 70 % des répondants auraient peur d’en informer leur entreprise s’ils étaient amenés à faire face personnellement à un problème de santé mentale,
  • Seulement 1 personne sur 3 pense que la situation a été prise en compte par l’entreprise,
  • 70 % des répondants pensent que la prise en compte a eu un impact positif pour le collaborateur et pour l’environnement professionnel des personnes concernées,
  • Près de 60 % des managers qui ont été confrontés à la difficulté psychique d’un salarié considèrent qu’il n’a pas été accompagné,
  • Suite à un accompagnement, 70 % se sentent plus à l’aise pour affronter une situation liée à un problème de santé mentale,

Un enjeu économique majeur

Aujourd’hui, on considère que plus 2 millions de personnes vivent avec un trouble psychique sévère : bipolarité, schizophrénie, dépression, burn-out… Ces problèmes de santé mentale représentent environ entre 15 et 20 % des dépenses de la Caisse nationale de l’assurance-maladie des travailleurs salariés, soit près de 25 milliards d’euros.

Selon Céline Aimetti, Déléguée Générale de Clubhouse France : « La santé mentale et l’emploi concernent beaucoup de parties prenantes. Prises à titre individuel, ces parties prenantes (professionnels de la santé, employeurs, personnes concernées, la société civile, les dispositifs publics), aucun n’a de solution transversale. Les employeurs sont démunis face à ces enjeux de société et la réponse viendra par la co-construction d’outils qui intègrent ces parties prenantes de façon complémentaire. La solution n’appartient à aucun acteur en particulier, mais à la capacité de co-construire ensemble des solutions. Le baromètre fait partie de la batterie d’outils pour mieux comprendre et mieux agir à terme. »

Oui mais… Alors que l’on parle de plus en plus de ces problèmes psychiques au travail, que les études se multiplient, que les clignotants sont de plus en plus nombreux à passer au rouge, rien ou si peu ne bouge.

Des préjugés toujours trop répandus…

La cause première de cet immobilisme se trouve, encore et encore, dans les préjugés si négatifs entourant ce sujet. La crainte du salarié souffrant d’un mal-être au travail supplante souvent sa volonté de communiquer sur sa situation personnelle. Le regard des autres, la crainte d’être placardisé ou simplement la honte d’en parler sont autant de facteurs retardant la prise en charge de la souffrance mentale du salarié. Quand celle-ci est considérée… Car l’on voit bien que les entreprises ont souvent tendance à détourner le regard face à ces « vilains petits canards ».

Oui, les hiérarchies craignent souvent d’y laisser du temps, de l’argent, de désorganiser leurs équipes. Alors que c’est tout le contraire que le management doit faire ! Ne pas prendre en compte ces pathologies est à la fois une erreur « humaine », mais aussi professionnelle. Car le coût pour l’entreprise est considérable. L’Organisation mondiale de la santé estime que la dépression et les troubles de l’anxiété coûtent à l’économie mondiale 1 000 milliards de dollars par an en perte de productivité.

Cette étude vient donc confirmer un phénomène alarmant. Les pouvoirs publics doivent prendre les choses en mains et non seulement sensibiliser, mais contraindre les entreprises à la prise en compte de ces pathologies psychologiques. Oui, mais quand et comment ?

* Source : HR Voice

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